Après le succès du Jour de l’italienne et de L’Épreuve de Marivaux, Sophie Lecarpentier s’intéresse à Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, en présentant 3 Folles Journées, fresque où le temps condense, en une seule journée, trois mariages de la famille Almaviva. Le Barbier de Séville, franche comédie qui met en scène des femmes et des hommes à la fin de l’adolescence ; Le Mariage de Figaro où alternent gaieté légère et pressentiment du drame en mettant en scène des personnages à l’âge adulte et enfin La Mère coupable, qui se situe au début de la vieillesse et se développe dans une tonalité plus noire, proche de l’esprit du drame bourgeois en vogue en cette fin du XVIIIe siècle. Ces 3 Folles Journées, version condensée de cette épopée familiale, ouvrent un kaléidoscope sur l’évolution de l’esthétique théâtrale, ses codes, ses grands courants, du réalisme à l’espace vide, du vaudeville au drame. Cela pourrait être une tentative de réponse à la question « Pourquoi et comment suis-je ce que je suis ? » La musique tient, elle aussi, une place importante, d’où l’intervention du musicien Bertrand Belin qui accompagne et soutient le récit et les acteurs.
Mise en scène Sophie Lecarpentier
Visuel © Cie Eulalie
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