Ecrit pour Edith PIAF par son ami Jean COCTEAU,
« Le Bel Indifférent » raconte la dépendance amoureuse d’une chanteuse des années 40 qui se produit dans des petits cafés-concert où le public bruyant est irrespectueux avec les artistes. Au début de la pièce le personnage féminin rentre de son tour de chant, qui lui permet de payer sa chambre d’hôtel qu’elle partage avec Emile, fatiguée, malade, impatiente de retrouver son homme. Sur scène elle est seule et réagit à tous les bruits extérieurs de voitures, intérieurs d’ascenseurs, de pas dans l’escalier. Manifestement elle attend quelqu’un. Elle ne cesse de fixer le téléphone qu’elle a fait installé pour qu’Emile puisse la prévenir de ses retards. N’y tenant plus elle appelle « Totor » patron d’un bar que fréquente Emile. Il n’y est pas mais a été vu. Jalouse et inquiète elle reprend sa faction à la fenêtre quand le téléphone sonne. Heureuse elle décroche ce n’est pas lui…. Il finit par rentrer, elle adopte une attitude distante et paisible pour ne pas le froisser. Indirectement elle tâche de savoir où il était. Elle n’obtient aucune réponse et prend énormément sur elle pour ne pas exploser…lui continue de se préparer pour la nuit, on le retrouve en robe de chambre, il s’allonge sur le lit avec un journal. Décontenancée elle ne sait plus comment obtenir l’attention de son homme. Y parviendra-t-elle ? Saura-t-il lui dire les mots qui l’apaiseraient ? Ce huis-clos nous perturbe quant à la relation, à l’intérieur d’un couple, où l’un est dans l’impossibilité d’envisager la vie sans son amour et accepte peut-être l’impossible.
Tarif plein: 20€
avec Ticketac : 14€ + 2,80€ |