Dans les années 50 et 60, le mouvement antipsychiatrique a explosé en Angleterre, Allemagne, France, Italie, Belgique, Suisse et Etats-Unis. Les anglais David Cooper et Ronald Laing ont remis en question la dichotomie entre fous et gens dits normaux. A titre de travaux pratiques, David Cooper a créé le pavillon 21, Kingsley Hall, à Londres, et Archway, en Ecosse. Les soignés étaient accompagnés sans médicaments par les soignants.
En Italie, Psychiatria democratica, avec Franco Basaglia et Giovanni Jervis, a pratiquement vidé les hôpitaux psychiatriques. Appuyé par un puissant courant militant, Psychiatria democratica a permis à beaucoup de patients de sortir de l'hôpital, entre autres, en réussissant à travailler. En Allemagne, la contestation a été radicalement politique, en particulier avec le Socialistich Patient Kollectif (SPK).
Pour la France, est venue de l'hôpital de Saint-Alban, en Lozère, toute une cohorte d'antipsychiatres qui ont lancé la psychothérapie institutionnelle. Le docteur Jean Oury et Felix Guattari en ont été les principaux initiateurs à la clinique de La Borde, à Cour-Cheverny. En 1975 l'antipsychiatrie, n'ayant pas réussi à renverser l'hôpital, est devenue l'Alternative à la Psychiatrie. Son objectif était de multiplier les Lieux de Vie, afin de rendre l'hôpital inutile.
Jacques Lesage de la Haye, psychanalyste reichien, combat depuis 40 ans, par la parole, les livres et l'action, toutes les formes d'enfermement. Sur les questions de la psychiatrie, il est notamment l'auteur de "La Mort de l'asile" (Editions libertaires, 2006). --------------------------------
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